

Appel à communications
📆 | Date limite de soumission des communications : 24 novembre 2023 |
Dynamiques locales et engagements associatifs dans les espaces ruraux et les petites villes
Journées d’étude organisées par Franck Chignier-Riboulon, UMR Territoires
• 4 et 5 décembre 2023 – MSH – Clermont-Ferrand
• Date limite de soumission : 24 novembre 2023
La vie associative est un des éléments, souvent central, pour la qualité de vie locale, voire le développement et l’attractivité des lieux de vie. Si cette dynamique est souvent soulignée, mobilisée ou soutenue (pour les quartiers en difficultés sociales souffrant d’anomie) dans les plus grandes agglomérations, celle-ci est moins connue, et moins étudiée, pour les espaces ruraux et les petites villes. Par-delà les dénominations quelque peu génériques de petites villes et d’espaces ruraux, les profils sont variés. En effet, les évolutions démographiques, les profils socio-professionnels des habitants, les secteurs d’activité présentent des visages différents, permettant de dresser des typologies, régulièrement débattues (Hillal et al., 2012). La situation géographique sur un axe de développement, dans l’aire d’influence d’une ville, par exemple, favorise une tendance à la croissance économique et démographique. Selon les définitions des auteurs, ces espaces sont plus ou moins considérés comme périurbanisés, offrant néanmoins des logiques locales particulières (Bacqué et al., 2016). D’autres situations sont plus spécifiques entre tourisme et dynamiques propres (Rieutort, 2021). À cette grande diversité de cas et de types s’ajoutent des besoins tout aussi divers, selon l’évolution d’un espace donné. Ainsi, sur des ensembles vieillissants se développent des demandes liées aux 3e ou 4e âge, ou à l’importance du comité des fêtes, comme outil de vie locale. À l’inverse sur des zones bénéficiant de l’arrivée de jeunes ménages avec enfants, les demandes seront davantage orientées sur les loisirs, la petite enfance ou le sport, avec un retard fréquent de l’offre… stimulée par des militants associatifs. Ce monde associatif est d’ailleurs riche de sa diversité, même si des secteurs sont plus représentés, comme le sport et les loisirs. Certains sports, avant tout les sports collectifs (le football en premier lieu), créent une cohésion sociale, rapprochent et développent des réseaux (spatiaux, amicaux). Dans tous les cas, le monde associatif est affaire de bénévoles, d’implications individuelles, mais aussi d’identité territoriale. Ces personnes peuvent devenir des clés au fil du temps, des acteurs qui ouvrent, qui portent, qui impulsent. Elles peuvent aussi devenir des verrous, par ambition, par ego, figeant des mondes plutôt que les adaptant. Au final, ce monde associatif est souvent essentiel pour la vitalité locale, en termes d’intégration, de vie sociale, d’accompagnement ou de sociabilités locales. De même, les politiques locales, leur construction, leur pérennisation et leurs porteurs sont essentiels. Cependant, comme tous jeux d’acteurs, les réalités produites sont plus ou moins complexes, et même durables. Les dynamiques créées sont mises en balance au travers de la qualité des gestionnaires, de leur vision de l’avenir et de l’évolution de l’identité territoriale (qu’ils accompagnent ou pas).
Dans ces perspectives sont attendues des interventions sur différents champs, mais où l’espace reste l’entrée principale :
- La mise en relation entre des situations locales et des actions associatives (portage, opposition, réseautage, développement). Ces cas permettent de présenter des situations géographiques, avec leurs dynamiques et leurs atouts/limites. Concrètement, ces situations associent l’interconnaissance, la rivalité, le portage politique, l’ambition individuelle… pour fonder ou participer à construire des politiques publiques ;
- Des sociographies ou des portraits d’associations mettant en valeur leur rôle dans une logique spatiale et territoriale (au sens de l’appropriation, di Méo), l’attachement à un territoire étant souvent vecteur de représentations, d’implications et d’actions, pour le maintien ou la transformation d’un territoire ;
- Plus précisément, il existe souvent des acteurs clés à un moment de l’histoire géographique d’un lieu. Cela peut se traduire par des portraits géographiques de leaders, car l’attachement à un lieu prend des formes variées, quoique parfois génériques. Il s’agit donc de parcours ou des logiques plus individualisés. Comment se fait alors le passage à l’implication ? Comment s’explique la volonté d’agir (pour sa communauté locale) ? Qu’est-ce qui pousse à ? La disponibilité, le capital social et culturel (issu d’une histoire familiale par exemple) ou des moments marquants de la vie (études, retraite, enfants, etc.). Cela implique aussi le choix d’une association plutôt qu’une autre, ou la création d’une nouvelle. De la même manière, l’acteur peut avoir des ambitions (politiques, notamment) par-delà l’engagement associatif.
La variété des propositions permettra probablement de révéler une certaine typologie d’espaces avec leurs caractéristiques associatives : quelles ruralités (vieillies) associatives, quelles périurbanités associatives, quelles places de petites villes dans ces logiques ?
Modalités de soumission
- Les propositions de communications sont à envoyer à franck.chignier-riboulon@uca.fr
- Date limite de soumission : 24 novembre 2023