Soutenance de thèse – Rafik Arfaoui
La soutenance de thèse de Rafik Arfaoui, intitulée
Territoires multiples, accueil pluriel – Géographie sociale de l’accueil des demandeurs d’asile dans les espaces non-métropolitains.
aura lieu
Vendredi 3 décembre 2021 à 13 h 30
Amphi 220
Maison des Sciences de l’Homme
4 rue Ledru – 63000 Clermont-Ferrand.
La soutenance est ouverte au public avec contrôle du pass sanitaire (selon les règles en vigueur à l’UCA)
Composition du jury :
- Hélène Mainet, Professeure des universités, Université Clermont Auvergne, UMR Territoires, Présidente
- Christophe Imbert, Professeur des universités, Université de Rouen Normandie, UMR IDEES, Rapporteur
- Bénédicte Michalon, Directrice de recherche, CNRS, Université Bordeaux Montaigne, UMR Passages, Rapporteure
- Anouk Flamant, Maîtresse de conférences, Université Paris Lumières/INSHEA, EA Grhapes, Examinatrice
- Jean-Charles Édouard, Professeur des universités, Université Clermont Auvergne, UMR Territoires, Directeur de thèse
- Mauricette Fournier, Maîtresse de conférences, Université Clermont Auvergne, UMR Territoires, Co-encadrante de thèse
Cette thèse porte sur l’accueil des demandeurs d’asile dans les espaces non-métropolitains. À partir d’une géographie sociale qui interroge le triptyque acteurs-espaces-temps, cette thèse montre comment le territoire, par ses supports matériels et idéels et par le vécu de ses acteurs, produit un accueil pluriel. En retour, l’accueil, en tant que processus de création de places dans et par l’espace, participe de la reconfiguration territoriale des espaces non-métropolitains, notamment par l’émergence de nouvelles spatialités et solidarités. Par ailleurs, l’analyse du vécu du parcours migratoire des demandeurs d’asile montre que l’accueil commence bien avant l’arrivée dans les espaces non-métropolitains ; il débute dès le moment où leur pas quitte le seuil du chez-soi. La construction fragmentée de l’accueil, dans et par le vécu du parcours migratoire, se fait dans la confrontation des frontières, de la violence et de la difficulté à trouver un point d’ancrage. En considérant l’attente comme une forme productive, cette thèse met en lumière l’émergence d’un processus d’intégration temporaire durant la phase de demande d’asile. Le sens commun des engagements locaux pour l’accueil des demandeurs d’asile dans les espaces non-métropolitains réside dans l’émergence d’un chantier de construction d’une justice locale à la fois spatiale et migratoire. Cette thèse se base sur une approche qualitative, combinant des outils méthodologiques classiques (entretiens semi-directifs, cartes mentales) et quasi-expérimentaux (cartographie participative et sensible). La méthodologie de travail de cette thèse s’inscrit dans une triple réflexion éthique (ne pas reproduire des violences symboliques à l’encontre des personnes enquêtées par des méthodes propres aux administrations de l’asile en France, telles que le face-à-face discursif et les injonctions à se raconter), politique (ne pas atomiser la parole des demandeurs d’asile pour comprendre leurs aspirations spatiales et sociales), épistémologique (repenser le mode de production cartographique). Les enquêtes de terrain ont été conduites dans trois territoires non métropolitains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, incluant des espaces ruraux et des petites villes.