Soutenance de thèse de Cédric Fandio
📅 | 24 mai |
📍 | Heure et lieu à préciser |
Soutenance de la thèse de Cédric Fandio,
Prise en compte de l’équité sociale dans les politiques de mobilité urbaine : une comparaison des villes intermédiaires européennes
le 24 mai 2022 à l’ENTPE, 69120 Vaulx-en-Velin
• Directeur de thèse : Jean-Pierre Nicolas (LAET-ENTPE)
• Co-encadrant : Christophe Déprés, MCF, VetAgro Sup• Ecole doctorale : ED 483 – Sciences Sociales – Université de Lyon
• Financement de thèse : Contrat Cifre au Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Clermontoise (SMTC-AC), France
Résumé de la thèse : Plusieurs facteurs favorisent ou au contraire limitent la prise en compte de l’équité sociale dans les politiques de mobilité urbaine. Selon le cas, cela participe soit à plus de justice sociale, soit à accroître les inégalités sociales et/ou territoriales. Parmi ces facteurs, la conception que les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques de mobilité urbaine se font des finalités que doivent poursuivre ces politiques, détermine la manière dont cette équité est prise en compte. Dès lors, la mise œuvre d’une politique de mobilité urbaine diffère fondamentalement selon la vision de la justice sociale que les acteurs en ont, et donc des finalités sociales ou économiques que ceux-ci considèrent qu’elle doit poursuivre. Par ailleurs, si cette question a déjà pu être abordée dans les grandes agglomérations, ceci est beaucoup moins le cas dans les villes de taille moins importante. Pour rendre compte de ces différences et analyser la manière dont les acteurs locaux appréhendent les enjeux sociaux dans les politiques de mobilité de leur territoire, cette thèse s’est intéressée au cas de quatre villes intermédiaires à l’échelle européenne, dotées de sensibilités culturelles différentes relatives à chaque contexte national et local, ainsi qu’à leur système de gouvernance de la mobilité. Il s’agit des aires urbaines de Clermont-Ferrand et de Perpignan en France, de Mons en Belgique, et de Norwich en Grande-Bretagne. Une série d’entretiens semi-directifs a été réalisée auprès des acteurs de mobilité urbaine de ces quatre territoires, dont 17 acteurs à Clermont-Ferrand, 14 acteurs à Perpignan, 11 acteurs à Mons, et 9 acteurs à Norwich. Les discours recueillis ont été ensuite analysés grâce à une grille d’analyse construite à partir des principales théories de la justice sociale que sont l’utilitarisme, le libéralisme égalitaire de Rawls, et l’approche par les capacités de Sen. À l’issue de l’analyse, il se dégage quatre principaux enjeux de mobilité urbaine qui se rapportent aux problématiques environnementales, économiques, et sociales de l’action publique : il s’agit des enjeux d’accessibilité du territoire, des enjeux tarifaires, des enjeux liés à l’amélioration de la performance du transport en commun et la réduction de la place de la voiture, et enfin des enjeux d’accompagnement des publics fragiles et d’accès des PMR au système de transport. Ces enjeux renvoient à différentes visions de la justice sociale correspondant aux trois principales théories de la justice sociale. Et parmi les acteurs interrogés, les problématiques économiques et environnementales apparaissent prédominantes par rapport aux problématiques sociales.
Jury :
- Nadine Machikou, Professeure des Universités, Université de Yaoundé II, rapporteure
- Maxime Huré, Maître de conférences HDR, Université de Perpignan Via Domitia, rapporteur
- Dominique Mignot, Chercheur HDR, ICPEF, Université Gustave Eiffel, examinateur
- Hélène Mainet, Professeure des Universités, Université Clermont Auvergne, examinatrice
- Jean-Pierre Nicolas, Directeur de Recherche CNRS, Université de Lyon, Directeur de thèse
- Christophe Déprés, Maître de conférences HDR, VetAgro Sup, Clermont-Ferrand, co-encadrant
- Patrick Ferri, Ancien Directeur du Service Offres de Mobilité et Territoires au SMTC-AC, référent entreprise de la thèse CIFRE