Séminaires « Recours, retours et détours nés-ruraux »
📅 | 26 avril - 11 mai et 23 juin 2023 |
📍 | Université Paris-Nanterre |
Séminaire « Recours, retours et détours néo-ruraux »
Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220) et UMR Territoires
Séminaire organisé par :
- Anne Gagnant (Sciences po Lille)
- Maxime Bello (Sophiapol)
- Cyprien Tasset (VetAgro Sup, UMR Territoires)
- Jérôme Tournadre (CNRS, ISP)
Les récents événements sanitaires ont semblé acter une «revanche des campagnes». S’éloignant de leur condition d’espaces délaissés, ces dernières sont apparues tout à la fois comme des refuges et des havres d’authenticité et de bien-vivre aux yeux d’une population jusqu’alors urbaine. Le phénomène n’est évidemment pas sans précédents, comme en témoignent les diverses vagues de retours «à la nature» (Hervieu-Léger et Hervieu1979) ou «à la terre» (Rouvière 2015) qu’ont connues la France, l’Europe et l’Amérique du Nord depuis les années 1960.
L’intérêt médiatique pour ces migrations contemporaines est allé de pair avec la remise au goût du jour de l’idée qu’il puisse exister une manière renouvelée d’habiter la campagne. Une néo-ruralité. Les limites, sinon la fictivité (voir notamment Saumon et Tomassi 2022), de cette catégorie irrémédiablement homogénéisante, n’en sont pas moins régulièrement soulignées par les sciences sociales.
Arrimé à une lecture prudente et plurielle de cette notion, ce séminaire sera justement l’occasion de revenir sur l’hétérogénéité des trajectoires, des attentes, des pratiques et, plus généralement, des expériences qu’elle est censée englober. Il s’agira également d’interroger les liens éventuels que les néo-ruralités entretiennent avec des phénomènes sociaux aussi divers que l’émergence d’un «affect terrestre» (Balaud et Chopot 2021), la résurgence d’un utopisme rural (Civilisations2021 ;Hervieu-Léger et Hervieu2023), les processus de relocalisation du politique (Jeanpierre 2019) et du capital (Delage et Rousseau 2022), l’inquiétude écologique, etc.
Programme
- 26 avril, à 14 heures : Agathe Lelièvre (Univ. De Rouen), « Entre romantisation et désenchantement : les bénévoles à l’épreuve du travail paysan en France et au Québec », à l’Université Paris Nanterre (Rez-de-chaussée de la Maison Max Weber, salle n°1).
- 11 mai, à 14 heures 30 : Anaïs Collet (Univ. De Strasbourg/SAGE), Aurélie Delage (Univ. De Perpignan/ART-dev) et Max Rousseau (CIRAD, ART-Dev), « Mobilités résidentielles post-Covid. Dynamiques sociales et enjeux locaux dans trois territoires ruraux », à l’Université Paris Nanterre (Institut des sciences sociales du politique, 3é étage de la Maison Max Weber).
- 23 juin, à 14 heures : Madeg Leblay (Univ. de Rennes /Arènes), « La migration néo-rurale comme engagement écologiste ? Diversité et hétérogénéité des installations néo-rurales collectives contemporaines », à l’Université Paris Nanterre (Rez-de-chaussée de la Maison Max Weber, salle n°1)