⛔️ Poste pourvu – Post-Doctorant.e Projet ANR FERMENTS II
📅 | Date limite de candidature : 17 avril 2023 |
📍 | Poste basé à VetAgro Sup, Lempdes |
CDD de 22 mois à partir du 1er juin 2023 – VetAgro Sup / UMR Territoires
VetAgro Sup est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle du ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Reconnu comme pôle d’excellence, il a pour objectif principal de former des ingénieur(e)s agronomes, des docteur(e)s vétérinaires et des inspecteur(rice)s de santé publique vétérinaire. Il contribue à la production de connaissances scientifiques pour le maintien et le développement de la santé globale de l’Homme, des animaux, des végétaux et de leur environnement. VetAgro Sup comprend 1200 étudiant(e)s, 615 personnels (dont les enseignant(e)s/chercheur(se)s) et s’investit dans 12 unités de recherche. L’établissement est membre de l’Université de Lyon, de l’Université Clermont Auvergne et Associés, du CHEL[s] et d’Agreenium. L’institut est implanté sur la région Auvergne-Rhône-Alpes et compte deux sites : le campus vétérinaire de Lyon à Marcy-L’étoile (69) et le campus agronomique de Clermont-Fd à Lempdes (63).
L’UMR Territoires est une unité réunissant AgroParisTech, l’INRAE, l’université Clermont Auvergne et VetAgro Sup, sur le site clermontois. Le projet scientifique de l’unité consiste à comprendre et analyser et accompagner les situations de transition et transformation dans les territoires. Le.la post-doctorant-e participera principalement à l’équipe (en cours de constitution) sur les systèmes socio-écologiques et alimentaires dans les territoires en transition.
Contexte : Projet ANR FERMENTS AGRI-ALIMENTAIRES : Fermes Et Réseaux Mobilisés Ensemble dans la Transformation des Systèmes Agri-alimentaires), UMR Territoires – Fédération Terre de Liens
Face aux enjeux de transformation des systèmes agricoles et alimentaires, un certain nombre d’initiatives, résultant souvent de l’action combinée d’acteurs associatifs, de citoyens, ou d’autres acteurs privés, d’institutions et de collectivités publiques, expérimentent et mettent en œuvre de nouveaux modèles revisitant les questions d’accès au foncier agricole, d’organisation du travail agricole et d’accès aux capitaux, de modèles productifs agricoles, d’organisation des chaînes de valeur ou encore de politiques agricoles et alimentaires territorialisées. Certains acteurs dits alternatifs s’impliquent ainsi aujourd’hui dans des projets reposant sur une plus grande pluralité d’acteurs et de partenariats, une ingénierie technique et des logiques financières plus complexes, impliquant des savoir-faire nouveaux et des formes de gouvernance nouvelles autour de la production agricole et de ses relations plurielles au territoire. Ce faisant, ces acteurs s’inscrivent dans des processus de « changement d’échelle » de démarches qui se posent en alternative à un modèle de développement agro-industriel défaillant. Il s’agit, aujourd’hui, de comprendre et caractériser les mécanismes à l’œuvre et les implications de ces nouvelles formes d’organisation en termes de visées transformatives des systèmes agricoles et alimentaires.
Le projet de recherche participative FERMENTS II propose d’investir la notion de « fermes résilientes coopératives et solidaires » (dites FERMENTS), des fermes fortement inscrites dans des réseaux locaux formels et informels et inscrites, au-delà de la production agricole, dans l’action territoriale en faveur de la préservation du foncier agricole et/ou de la transformation du système alimentaire local, et traduisant de manière opérationnelle ces dynamiques de changement d’échelle.
Le projet de recherche FERMENTS réunit acteurs de la recherche (UMR Territoires) et du mouvement Terre de Liens (TDL). Il est financé par l’ANR pour une durée de 24 mois et vise à consolider une recherche participative initiée en 2020. Il entend répondre à des enjeux à la fois scientifiques et opérationnels autour de la notion de « changement d’échelle » telle qu’elle émerge dans les préoccupations des acteurs de la société civile comme TDL ou dans les discussions scientifiques autour des modalités de transition des systèmes sociotechniques.
Objectifs du projet
Deux axes centraux structurent cette recherche :
- un axe empirique visant l’analyse, en interaction avec des initiatives répondant aux critères caractérisant les « fermes résilientes, coopératives et solidaires» (dites « Ferments »), des modalités et des facteurs de mise en œuvre des processus de changement d’échelle, avec une attention particulière portée sur les enjeux juridico- économiques, sociaux et territoriaux ;
- un axe visant au renforcement du cadre méthodologique permettant l’analyse de ces initiatives dans une logique de co-construction chercheurs/acteurs et dans la perspective d’une diffusion de ces méthodes analytiques et d’une opérationnalisation ainsi qu’un essaimage des résultats
La notion de “changement d’échelle” sera mobilisée dans l’optique d’aborder les conditions de transformations et de transitions des systèmes alimentaires territoriaux liées à l’implantation de Fermes coopératives, résilientes et solidaires. En s’appuyant sur la littérature existante, un cadre d’analyse sera co-construit afin de déterminer dans quelle mesure ces initiatives proposent des façons alternatives de faire, de penser et de nouvelles modalités d’organisation dans l’optique de transformer durablement les régimes en place et de répondre aux défis complexes de la durabilité des systèmes alimentaires territoriaux.
Afin d’analyser ce changement d’échelle des initiatives agri-alimentaires et l’accompagnement de leur transition, le projet est structuré en trois tâches de travail en interrelation :
Tâche 1 : La consolidation d’une approche de type « chronique », méthodologie d’analyse et de capitalisation, qui propose une modalité de formalisation de la trajectoire d’un projet et qui a été mise en œuvre sur des sites pilotes a priori représentatifs des « Ferments » dans le cadre d’une collaboration entre acteurs de la recherche et acteurs de la société civile.
Tâche 2 : La conduite de « visites apprenantes » auprès d’initiatives répondant aux critères de projets dit « Ferments » pour en saisir les caractéristiques et les mécanismes de fonctionnement. Les objectifs des visites sont notamment :
- D’identifier les freins et leviers à la mise en place de « Ferments » et d’identifier/explorer certaines thématiques centrales dans les trajectoires de développement de ces projets ;
- D’affiner la méthodologie de ces visites et les modalités de restitution des
Tâche 3 : Valorisation scientifique et opérationnelle des travaux, qui prendront la forme d’un rapport de fin de projet, d’articles scientifiques, d’éventuels guides méthodologiques, d’un colloque à l’issue du projet, etc. En plus de la communauté académique, les cibles du projet seront notamment les acteurs de l’accompagnement des dynamiques agricoles et alimentaires ainsi que les décideurs politiques et les acteurs territoriaux.
Activités du / de la post-doctorant.e
Il est attendu que le-la post-doctorant·e puisse participer à la co-construction, avec l’équipe projet, du cadrage conceptuel et théorique de la recherche et assurer les liens entre les différentes tâches du projet, en appuyant certains aspects de la coordination du projet FERMENTS II.
Plus particulièrement, le-la post-doctorant·e sera à amené·e à intervenir sur les trois tâches du projet :
- Dans la tâche 1 : conduire les travaux de terrains sur les 4 sites pilotes identifiés par l’équipe projet et mettre en œuvre la méthodologie co-construite (outil « chronique ») et mener l’analyse comparative entre les différents
- Dans la tâche 2 : participer à l’analyse transversale des résultats tirés des visites apprenantes, approfondir l’analyse de certains enjeux qui s’en dégagent.
- Dans la tâche 3, contribuer à une valorisation scientifique des résultats tant conceptuels (changement d’échelle des alternatives agricoles) que thématiques et à l’animation à quelques séminaires du Les livrables non-académiques seront a priori produits par la Fédération Terre de Liens, mais dans une logique de co-construction avec le-la post-doctorant·e, en s’appuyant sur la valorisation scientifique des travaux.
Globalement, l’appui de la-du post-doctorant·e sur ce projet est prioritairement attendu sur les tâches 1 et 3 du projet, avec des appuis ponctuels (principalement en aval des visites apprenantes ou sur certains aspects méthodologiques) sur la tâche 2.
Profil attendu
Le-la candidate sera titulaire d’un doctorat en géographie, en sociologie ou en sciences politiques avec :
- des compétences avérées en analyses qualitatives et des compétences appréciées en recherche participative ;
- une expérience de recherches sur les problématiques liées à la transition des systèmes agricoles et alimentaires ou des systèmes socio-techniques sera appréciée ;
- un goût prononcé pour les enquêtes de terrain et le travail en interaction avec des acteurs territoriaux du domaine agricole et du développement rural ainsi que pour l’animation de réunions de travail ;
- des qualités rédactionnelles en français et de compréhension en
Poste basé à Lempdes (63) VetAgro Sup, campus agronomique – UMR Territoires CDD Post-doctorat 22 mois
Temps plein sur une base de 38h/semaine
Congés annuels de 50 jours
Télétravail possible sur maximum 2 jours de la semaine Rémunération mensuelle brute de 2680.42 € brut
Prise de fonction en septembre 2023
Modalités pour postuler
Envoyer CV & Lettre de motivation avant le lundi 17 avril 2023 à :
- Salma Loudiyi, Professeure, VetAgro Sup, campus agronomique de Clermont, UMR Territoires, 89, Avenue de l’Europe, BP 35, 63370 Lempdes. Salma.loudiyi@vetagro-sup.fr
- Marie Houdart, Chargée de recherches, INRAE, UMR Territoires, site des Cézeaux, 9 avenue Blaise Pascal, 63170 Aubière, Marie.houdart@inrae.fr
- William Loveluck, Chargé de recherche et d’analyse, Fédération Terre de Liens, 1 rue Joseph Richard, 26400 Crest. w.loveluck@terredeliens.org
Un entretien à Clermont-Ferrand en présentiel est à prévoir le 24 et le 25 avril 2023