Freins et leviers à la réutilisation des eaux usées traitées : une évaluation des perceptions et de l’acceptabilité des usagers

▶️ Offre de stage de 4 à 6 mois
▶️ Niveau Ingénieur, master 1 ou 2

La réutilisation des eaux usées traitées (REUT), est présentée comme une solution aux pénuries et restrictions d’usage de la ressource en eau dans un contexte de changement climatique. Alors que la France réemploie actuellement moins de 1% de ces eaux usées, des pays comme Israël (80%), l’Espagne ou encore l’Italie ont engagé des politiques actives dans ce domaine. Aujourd’hui, la REUT concerne un nombre restreint d’usages comme l’irrigation agricole et des espaces verts.

Selon une étude réalisée pour le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, les Français sont conscients de ces enjeux et sont dans l’ensemble favorables à l’utilisation de l’eau recyclée pour les types d’usages à destination de l’industriel, des loisirs (irrigation d’espaces verts tels que parcs, jardins, golfs…) et du secteur agricole. Mais ils sont également conscients qu’une plus forte consommation d’eau provient du secteur de l’agriculture (45% de l’eau consommée). La rencontre entre l’intérêt privé du secteur agricole et la dimension collective du service rendu à la collectivité (société) interroge sa valeur auprès des différentes parties prenantes.

Les risques sanitaires, provoqués par la quantité et la diversité des contaminants (microorganismes notamment) sont également à prendre en compte dans la REUT. Les coûts et les risques peuvent être variables selon divers facteurs : les spécificités des usages des contextes (agricoles, collectivités, etc.), le lieu géographique, la saison, le réseau de raccordement, des équipements, l’état sanitaire de la population à l’origine des eaux usées et les épidémies en cours, etc.

Le travail proposé permettrait une meilleure compréhension de la création de valeur d’un service de réemploi des eaux usées traitées. Elle repose sur l’idée de créer de la valeur multidimensionnelle (économique, environnementale, sociale, éthique, etc.) et multi-parties prenantes.

Objectifs du stage

Les objectifs du stage sont d’étudier les freins et les leviers potentiellement activables pour développer les services de REUT sur les territoires auvergnat et national. Alors que le contexte réglementaire a récemment évolué (fin 2023 avec un objectif gouvernemental de 1000 projets de REUT au niveau national à horizon 2027), se pose la question de l’évaluation des perceptions du service de REUT par les acteurs et de sa valorisation dans des contextes d’usage et de non-usage de la REUT.

Le suivi du stage sera effectué par les deux enseignants-chercheurs impliqués dans le projet. Des points réguliers seront effectués (sauf en-dehors des périodes de vacances). Une présentation de l’avancée des travaux pourra être réalisée devant un comité de suivi ou lors d’un colloque recherche. Une valorisation du travail sera également envisagée (colloque ou séminaire de recherche, articles, ou autres livrables).

Missions confiées au stagiaire

Le stagiaire aura pour missions de :

• Faire un bilan des travaux académiques et professionnels sur le sujet de la réutilisation des eaux usées traitées (réglementation, études, etc.) et de ses usages et perceptions notamment en sciences humaines, économiques et de gestion, sciences de l’environnement ;
• Réaliser une étude de benchmarking des projets existants sur la REUT pour identifier un ou des services de REUT (transférable au territoire auvergnat) ;
• Mener et analyser des entretiens qualitatifs auprès des acteurs de la REUT : en particulier agriculteurs, usagers, collectivités, …
• Formuler des recommandations
• Rédiger et restituer les résultats auprès de publics (chercheurs, professionnels).
• Enquête quantitative auprès des usagers et analyse des données recueillies (Mission complémentaire en fonction de divers facteurs : durée du stage, résultats des missions précédentes, bases de données…)

Profil recherché

Etudiant.e ingénieur.e ou de master 1 ou 2 en sciences humaines et sociales (Economie, Gestion, géographie, développement territorial…) faisant preuve de :

• Sensibilité aux enjeux environnementaux
• Autonomie, organisation et compétences relationnelles
• Esprit d’analyse et de synthèse

Le permis B est nécessaire pour certains entretiens.

Conditions de stage

• Durée : idéalement de 4 à 6 mois à compter de fin mars- début avril 2024
• Indemnisation : gratification légale et indemnisation des frais de déplacement
• Le-la stagiaire sera basé.e sur le campus agronomique de VetAgro Sup à Lempdes avec éventuellement des journées d’accueil au CleRMa (Centre Clermontois de Recherche en Management durable) situé dans les locaux de l’IAE Clermont Auvergne.

Candidatures :

CV et lettre de motivations à transmettre avant le 14/03/2023 à :

• Christophe Déprés, Maître de conférences HDR en économie de l’environnement, UMR Territoires, VetAgro Sup – Tél : + 33 (0) 4 73 98 13 30 (ou 13 24 pour le secrétariat) : christophe.depres@vetagro-sup.fr