Suzel Compagnoli

soutiendra sa thèse intitulée

Coexistence des initiatives de reterritorialisation de l’alimentation
Le cas de la filière des légumes frais dans les aires métropolitaines de Clermont Ferrand et de Lyon

 

Lundi 15 décembre 2025

14 h, amphi 220

Maison de Sciences de l’Homme, à Clermont-Ferrand :

 

Jury 

• Mme Virginie BARITAUX, Maîtresse de conférences Vetagro Sup – UMR Territoires
• Mme Sylvaine BOULANGER, Professeure des universités Sorbonne Université – Institut de géographie
• Mme Claire DELFOSSE, Professeure des universités Université Lyon 2 – LER
• Pierre GASSELIN, Ingénieur de recherche INRAE – UMR Innovations
• Mme Salma LOUDIYI, Professeure des universités VetAgro Sup – UMR Territoires
• Mme Monique POULOT, Professeure émérite Université Paris Nanterre
• Laurent RIEUTORT, Professeur des universités UCA – UMR Territoires

 

Résumé de la thèse

Face aux limites du modèle agro-industriel, les initiatives de reterritorialisation de l’alimentation se multiplient et le constat d’une coexistence de modèles agricoles et alimentaires dans les territoires commence à émerger dans les sciences sociales (Gasselin et al. 2021). À partir des trajectoires croisées de plusieurs initiatives sur deux territoires de la région Auvergne Rhône Alpes, l’objectif de la thèse est de caractériser les différentes situations de coexistence d’initiatives, leur influence sur la structuration des filières et les modalités de gouvernance adaptées à l’organisation de la filière des légumes frais. L’analyse s’appuie sur des données documentaires et sur la conduite d’entretiens auprès d’acteurs parties-prenantes des initiatives et d’acteurs territoriaux à Lyon et Clermont Ferrand. Elle mobilise une analyse processuelle et la méthodologie des narrations quantifiées (Grossetti 2011, Akermann et Coeurquetin 2021) pour faire ressortir les principales ressources, leur circulation et leur rareté, ainsi que les systèmes d’acteurs qui interagissent autour d’elles. L’analyse des trajectoires des initiatives lyonnaises et clermontoises et des dynamiques de mobilisation des ressources, attestent que les ressources sont des objets de coexistence participant à la mise en lien des initiatives. Ces différentes situations font l’objet d’une typologie (coexistence empêchée, rivalité, coexistence négociée, coexistence institutionnalisé et coprésence) qui porte une attention particulière à la nature des ressources concernées et à la manière dont elles sont définies, partagées et utilisées par les acteurs impliqués. Cette typologie prend également en compte la capacité des acteurs à aligner leurs principes, stratégies et représentations pour disposer d’une meilleure capacité de négociation et de coopération. Enfin, l’analyse montre que la gouvernance de la coexistence s’établit dans plusieurs scènes indépendantes, à plusieurs échelons, impliquant diversement les acteurs publics. L’objectif est de gérer les ressources et les obstacles dans les ces processus de structuration de filière, entre pairs, sans être guidé par un projet défini collectivement.

 

Si vous souhaitez assister à la soutenance en visio-conférence ou participer au pot après la soutenance, merci de renseigner ce sondage.