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Le tourisme durable dans des espaces en marge au Maroc, quelles perspectives de développement structurant ?

La marginalité des espaces pris en compte est à la fois réelle et relative. Ces espaces n’appartiennent ni au cœur métropolitain marocain dominé par Casablanca ni au grands espaces touristiques, côtiers ou non. A l’écart de ces centres dynamiques, des territoires sont plus ou moins influencés par le développement touristique. Dans notre cas, ce sont essentiellement des espaces de montagne, plus ou moins isolés de ces nœuds de développement, de l’Atlas du nord à sa périphérie sud. Le désir d’emploi, d’une vie meilleure, de perspectives d’évolution conduit à un exode rural. Pour autant, par-delà des réalités d’apparence proches, chacun des projets de thèse présente des logiques locales propres. Imlil sur le versant nord du Haut Atlas (à 70 km de Marrakech), Skoura et Fint sur le versant sud du Haut Atlas dans la province d’Ouarzazate, et l’arrière-pays de la ville de Nador témoignent de particularités, qui dépassent les questions de distance, de retard et d’isolement, plus ou moins relatives.

L’enjeu est alors de mieux appréhender les contextes locaux. Ces derniers sont sociétaux, entrepreneuriaux, genrés et, de fait, politiques. L’idée de politique est ici prise dans un sens très large et ne se résume pas à des élections ou à des fiefs, bien que cela intervienne dans le champ de la recherche. Il s’agit plutôt d’un environnement, plus ou moins porteur, plus ou moins ouvert aux innovations et aux projets, notamment portés par des femmes. Le Maroc étant un pays en fort développement depuis plusieurs décennies, la population féminine est toujours plus formée, diplômée et apte à gérer des projets et des structures. Dans ce cadre, la contextualisation offre-t-elle des possibilités d’épanouissement et de développement dans ces zones restées, culturellement, plus traditionnelles ?