🔎 Soutenance de thèse d'Aissatou Ndimblane
📅 9 octobre 2025 à 9 h
📍 Amphi Paran à VetAgro Sup
📥 Résumé de thèse_Aissatou Ndimblane

 

La soutenance de thèse de doctorat en économie d’Aissatou Ndimblane, intitulée :

 

Politiques publiques de gestion des déchets
Analyse économique à l’échelle des territoires

 

aura lieu le 3 octobre à 9h, dans l’amphi Paran à VetAgro Sup (89 avenue de l’Europe, 63370 Lempdes).

 

 

Le jury est composé des membres suivants :

 

  • M. Kassoum AYOUBA, Chargé de recherche, INRAE-Dijon (Co-Encadrant)
  • M. Olivier AZNAR, Enseignant-chercheur, VetAgro Sup (Directeur)
  • M. Sébastien BOURDIN, Professeur, EM Normandie Business School (Rapporteur)
  • Mme Alexandra GENTRIC, Ingénieure, ADEME (Invitée)
  • Mme Lisette IBANEZ, Directrice de recherche, INRAE-Montpellier (Rapporteure)
  • Mme Tina RAMBONILAZA, Directrice de recherche, INRAE-Dijon (Examinatrice)
  • Mme Sonia SCHWARTZ, Professeure, Université Clermont Auvergne (Examinatrice)

 

Résumé

Cette thèse porte sur les politiques publiques locales de gestion des déchets ménagers et assimilés en France. Elle s’appuie sur des analyses économiques menées à trois échelles : les départements, les intercommunalités et les ménages. Les données utilisées proviennent principalement de la base SINOE® de l’Agence de la transition écologique (ADEME), ainsi que de l’INSEE. La première partie explore les disparités spatiales de performance en matière de collecte des déchets entre les départements français. Une analyse en composantes principales et une classification ascendante hiérarchique permettent d’établir une typologie des départements en fonction des quantités de déchets collectés et de leurs caractéristiques économiques et sociodémographiques. La deuxième partie propose une analyse originale de l’impact des solutions de tri à la source des biodéchets sur les quantités de déchets résiduels collectés par les intercommunalités et utilise la méthode des doubles différences. Elle examine également l’hétérogénéité de l’effet du tri à la source selon les caractéristiques économiques et sociodémographiques des intercommunalités. La troisième partie présente une première évaluation de l’éco-efficience des intercommunalités dans la gestion des déchets. À l’aide d’une méthode non paramétrique (Free Disposal Hull), elle analyse l’influence des caractéristiques économiques et sociodémographiques, ainsi que de la tarification incitative, sur l’éco- efficience. La quatrième partie analyse les déterminants individuels et territoriaux du tri à la source des déchets alimentaires en s’appuyant sur une enquête nationale auprès des ménages menée par l’ADEME en 2024. L’étude mobilise un modèle économique du comportement des ménages en matière de tri et repose sur une estimation empirique basée sur la régression logistique. Les résultats de la thèse montrent que les performances en matière de gestion des déchets sont fortement influencées par les caractéristiques territoriales : les zones denses, urbaines ou touristiques font face à des volumes importants de déchets. La thèse souligne également l’efficacité de la collecte séparée des biodéchets et de la tarification incitative dans la réduction des déchets résiduels. Elle montre enfin que l’engagement des ménages dans le tri des biodéchets dépend à la fois des caractéristiques de leur lieu de résidence (taille de la

 

commune, accès à un jardin) et de facteurs individuels (sensibilité environnementale, qualité perçue de l’information reçue sur le tri). Cette thèse met ainsi en lumière les caractéristiques territoriales et individuelles, ainsi que les leviers d’action à la disposition des intercommunalités, qui favorisent une gestion durable des déchets ménagers et assimilés.

 

Mots-clés : Déchets ménagers et assimilés, Politiques publiques locales, Analyse économique, Éco-efficience, Biodéchets, Tarification incitative.