Laurent Lelli

 

soutiendra son Habilitation à Diriger des Recherches intitulée

Le paysage-territoire, un nouvel outil pour faire vivre les territoires

Propositions méthodologique et pédagogique

 mercredi 3 décembre 2025 à 14 h

salle Armelle Chevallereau, Campus des Cézeaux INRAE-AgroParisTech

 

Pour des questions de logistique, inscription obligatoire via ce lien google form,

Pas de visio prévue.

 

Résumé

Le volume inédit de cette Habilitation à Diriger des Recherches propose une contribution méthodologique et pédagogique du concept de paysage-territoire. Cette réflexion répond à l’objectif de disposer d’une pratique de recherche-action qui contribue à une meilleure territorialisation des politiques territoriales et notamment agricoles. Elle trouve une justification dans notre parcours professionnel présenté dans le volume 2 de cette HDR, nous ayant permis de mettre en œuvre des dispositifs de recherches au plus près des territoires et de leurs acteurs dans des paysages ordinaires.

La première partie de ce mémoire développe une réflexion critique nourrie par l’expérience de recherche sur le paysage comme outil de médiaction pour l’action locale. Elle pose un regard sensible et réflexif sur la pertinence de ces dispositifs de mise en débat par le paysage.

La deuxième partie développe le concept de paysage-territoire comme outil de reterritorialisation des politiques agricoles. Plusieurs exemples de recherches menées à l’échelle du Massif central permettent de construire une pensée critique des effets des politiques sectorielles et les moyens de les dépasser, par des expérimentations qui accompagnent l’action dans les territoires. Le travail mené depuis plusieurs années sur le territoire du Ségala-Limargue dans le département du Lot y est largement développé.

La troisième partie de ce mémoire propose une méthodologie de form’action aux enjeux du paysage-territoire en contexte anthropo-scénique, c’est-à-dire comme disposition pratique à intégrer les manifestations du changement climatique à toutes les échelles territoriales. La réflexion propose de définir un nouveau cadre d’apprentissage au travers du concept d’apprenance. Ce dernier peut être mobilisé de façon efficace pour encapaciter les acteurs territoriaux à prendre part à la construction de projets sur les territoires en s’adaptant en permanence aux situations locales, sans ignorer pour autant les conséquences des changements
globaux en cours qui réinterrogent sans cesse les régimes de savoirs produits.

Le mémoire est enfin une réflexion ouverte sur la question interdisciplinaire mobilisée à partir d’une pratique géographique, construite dans un apprentissage collectif permanent entre chercheurs et acteurs, renouvelant les conditions de mise en œuvre des politiques territoriales et d’ingénierie de l’action locale.