Lignes ferroviaires de l’Aubrac et du Cévenol. Quels scénarios pour quels usages ?

Le Massif central, de par son caractère de moyenne montagne, revêt sur le plan des mobilités géographiques des enjeux qui composent tout autant des contraintes naturelles générées par l’altitude, la topographie des reliefs, qu’aux infrastructures de déplacements dont les investissements financiers pour développer les réseaux (routiers ou ferroviaires) sont impactés par ces conditions géographiques contraignantes.

Si des efforts colossaux ont été déployés autour du désenclavement nord-sud et est-ouest autour des axes autoroutiers de l’A75 et de l’A89, le réseau ferroviaire a lui été marqué par un double phénomène de baisse de la fréquentation voyageur et de détérioration des infrastructures rendant ce mode de transport moins attractif et soumis à des aléas qui ont reporté les habitudes des usagers vers les déplacements routiers ou les axes ferroviaires plus performants (TGV).

Dans le cadre de la future élaboration des Pactes ferroviaires entre l’Etat et les Régions, dans un contexte politique marqué par la crise sanitaire et la nécessité de relancer les économies territoriales, l’analyse des dynamiques territoriales liées à de nouveaux enjeux sur les lignes ferroviaires historiques du Massif central revêt donc un caractère stratégique majeur.

Le projet de recherche s’inscrit dans un triple objectif :

• appréhender les dynamiques territoriales qui longent les infrastructures ferroviaires en s’appuyant sur les principaux indicateurs géographiques qui existent dans les bases de données à l’échelle du Massif central permettant de construire des cartographies informatives du développement territorial dans différentes dimensions (démographique, économique, touristique…) ;
• enquêter un large panel d’acteurs territoriaux (élus, associations, entreprises, agriculteurs, forestiers, structures scolaires, hospitalières, touristiques…) pour comprendre les enjeux locaux de desserte ferroviaire et les projets existants, ces enquêtes permettant l’élaboration de focus groupes sur les territoires desservis ;
• coconstruire une prospective sur le devenir de ces lignes avec le CEREMA.